Cela fait plus d’un siècle que la famille Georges fait vivre la ferme, nichée au cœur du village de Verdenne, près de Marche-en-Famenne. Contre toute attente, Anne-Françoise (qui est photographe à la base !) a repris l’activité au décès de son père en 2002 et en a profité pour innover : passage au bio, installation à la ferme d’une meunerie pour valoriser les variétés anciennes de blé, froment, épeautre, triticale, amidonnier & cie en farines et pâtes … tout en poursuivant l’activité d’élevage de blondes d’Aquitaine !
L’amour pour la farine artisanale lui est venu lors de la découverte, au grenier, d’un vieux trieur à grains - laissé là par son grand-père. Outil essentiel puisque c’est la première étape avant de pouvoir passer le grain dans le moulin. C’est ce même trieur qui fonctionne toujours aujourd’hui, après quelques réparations.
Au Moulin de la Baronne, c’est la nature qui dicte le rythme : l’arrivée et le départ des grues et hirondelles, ainsi que l’évolution des arbres majestueux qui partagent les prairies guident les dates de semis et de sortie en pâture. Au total, la ferme compte environ 80 hectares (moitié prairies, moitié terres de culture), dont beaucoup sont des locations.
Depuis peu, Oscar, le fils d’Anne-Françoise, épaule sa mère à la ferme et apprend le métier en vue d’une probable reprise. On peut dire que les Georges ont la transmission dans le sang !
En 2023, Anne-Françoise fait appel à Terre-en-vue car 10,25 hectares qu’elle cultive sont mis en vente par le propriétaire à qui elle les loue. Impossible pour elle, comme pour de nombreuses fermes, de faire face à un tel investissement. Et puis, cela paraît logique de passer par Terre-en-vue : préserver un bien commun, et le transmettre plus facilement à la génération suivante.
En effet, en acquérant aujourd’hui ces 10 hectares, la coopérative Terre-en-vue - avec le soutien des citoyens - prend en charge un investissement important qu’Oscar aurait du prendre seul à sa charge au moment de la transmission de la ferme. Car oui, on peut hériter d’une ferme, mais cela ne veut pas dire qu’on échappe au poids des investissements nécessaires (rachat du foncier, du bâtiment, des outils, du cheptel ...). Ces 10 hectares pourront lui être mis à disposition via une location pour la durée de sa carrière - une assurance d’une base solide sur laquelle compter longtemps ! Un pas de plus pour favoriser la transmission de la ferme !
Au printemps 2024, Terre-en-vue lance donc un large appel à coopérateurs pour financer l’acquisition des 10 hectares. Chacun.e est invité.e à prendre (des) part(s). Objectif à atteindre : 262.700€