Prendre des parts
Elevage de vaches Limousines, culture et meunerie d’épeautre panifiable, poulets de chair, verger, ... on ne s’embête pas à la Ferme de Habaru !
La ferme, en quelques mots
Aujourd’hui, ce sont Philippe Belche et Danielle Leyder qui mènent la barque, après avoir repris la ferme familiale en 2004. D’une ferme d’élevage quelque peu "traditionnelle", ils l’ont convertie vers une ferme plus diversifiée, inscrite dans un réseau, actrice en faveur d’un environnement plus sain.
En plus de l’élevage bovin viandeux en Limousin (colis de viande), la Ferme de Habaru compte aujourd’hui un atelier de production et de meunerie d’épeautre panifiable - une filière nouvelle dans la région (l’épeautre étant cultivé de façon plus "classique" pour nourrir le bétail). La Ferme de Habaru est d’ailleurs une des quatre fermes à l’initiative de la marque Épeautre d’Ardenne, dotée de son propre cahier des charges. La farine est moulue sur place à la ferme, et la meunerie s’installera bientôt (courant 2023, a priori) dans un nouveau bâtiment dédié (plus grand et ergonomique). La farine s’achète aujourd’hui dans les épiceries locales et à la ferme, et est valorisée par plusieurs artisans boulangers de la région.
A cela, Philippe et Danielle ont ajouté un atelier de production de poulets de chair - toujours en bio - et à une échelle leur permettant d’assurer une nouvelle source de revenus relativement stable à la ferme. Une partie des poulets est écoulée en vente directe ou aux épiceries locales, tandis que le reste est écoulé via une filière de type grossiste. Les fientes des poules constituent un bon apport de fumier, et donc soutien l’autonomie de la ferme en terme de fertilisation.
Soucieux d’améliorer leur environnement de travail (et l’Environnement en général), la Ferme de Habaru a replanté de nombreuses haies (plus de 1200 mètres), dont le bois est aujourd’hui valorisé en bois de chauffage pour la maison. Ces haies protègent également le bétail et hébergent la faune et la flore. De nombreux arbres fruitiers forment aujourd’hui un verger, dont les fruits commencent à arriver en plus grande quantité. Il s’agit donc d’un espace diversifié et à haute valeur biologique qui accueille également un rucher, dont vous trouverez le miel en vente à la ferme.
Travail en réseau
La Ferme de Habaru est reconnue dans la région pour son savoir-faire, son innovation et ses produits. C’est aussi grâce à l’investissement de Philippe et Danielle dans divers réseaux - et notamment le Réseau Paysan : cette coopérative de producteurs et artisans facilite la distribution de leurs produits dans toute la Province du Luxembourg vers des restaurants et points de vente en circuit courts (bien loin de la grande distribution, donc). Philippe est aujourd’hui investi dans le CA de la coopérative. Et depuis 2022, donc, ils rejoignent également le réseau de Terre-en-vue !
Et la terre, dans tout ça ?
La Ferme de Habaru a pu sécuriser, en 2004, une partie de son accès à la terre en acquérant 27 hectares autour de la ferme tout en louant d’autres parcelles dans les environs - et cultive un total d’environ 67 hectares. Cette surface permet d’accueillir toutes les activités de la ferme, de nourrir le troupeau ET de veiller à des rotations longues dans la culture de l’épeautre.
Entre 2004 et aujourd’hui, le marché foncier a fortement évolué. Philippe le remarque : le prix des terres dans la localité a fait x3, parfois x4 ... alors que le prix de ses produits n’a pas augmenté de cette façon. Aujourd’hui, la valeur de la terre n’a plus aucune corrélation avec la valeur de ce qu’on peut y produire. Quelque chose coince !
Plusieurs facteurs entrent en jeu : la non-régulation du marché foncier agricole ; la spéculation sur les terres, vues aujourd’hui comme une valeur refuge pour des investisseurs issus du monde agricole ou non ; et l’utilisation des terres à des fins non-nourricières, dédiées à des activités plus lucratives. Dans le cas du village de Léglise et de la Ferme de Habaru, ce qui est particulièrement préjudiciable est la culture de sapins de Noël sur des terres agricoles. Cette activité croissante (et autorisée) impacte fortement les prix des terrains dans les localités concernées (surtout localisées en Famenne et en Ardennes) : la culture du sapin de Noël dégage des marges que l’agriculture ne pourrait espérer, et les pépiniéristes mettent le prix fort lors d’acquisitions. Terre-en-vue partage depuis ses débuts sa position sur le sujet, que vous pouvez consulter par ailleurs.
Sécuriser l’accès à des terres familiales - c’est là que nous agissons !
En 2022, et dans le contexte foncier décrit ci-dessous, Danielle et Philippe ont décidé de faire appel à Terre-en-vue afin de leur permettre de continuer à cultiver des terres familiales mises en vente. Impossible de faire face à un tel investissement seul, alors que la ferme devait investir dans son outil de travail afin de mieux fonctionner (la meunerie).
C’est donc là qu’intervient Terre-en-vue et le soutien citoyen : ensemble, nous acquerrons, en 2023, 11,46 hectares de prairies, pour un total de 228.200€ (tous frais compris), et qui pourront donc continuer de faire partie de la Ferme de Habaru. Ces terres deviendront un bien commun, mis à disposition sur le long terme à la ferme - y compris aux génération suivantes !
Il est désormais possible de prendre des parts dans la coopérative Terre-en-vue, dédiées à la Ferme de Habaru - ne tardez pas, rejoignez-nous dans ce défi !
