Vendredi 23 septembre 2016, Terre-en-vue a officiellement acquis 2,8 hectares supplémentaires : ceux de l’asbl Chante Terre. Une association dont l’histoire est un véritable prélude à l’aventure de Terre-en-vue...
Petit retour en arrière.
Nous sommes sur la colline de Bierleux-Haut, Stoumont (Liège), en 1994. Dans ce petit village, se trouve la ferme de Philippe Vallibous, agriculteur en bio-dynamie. Il est inquiet : le propriétaire des 3,5ha qu’il louait vient de décéder. Les héritiers veulent vendre. Autour de lui, quelques habitants de la région, soucieux de son avenir, décident alors de réagir : ils achètent ensemble ces terres pour les mettre à disposition de leur agriculteur. Ainsi naît l’ASBL Chante-Terre, véritable précurseur de Terre-en-vue !
Malheureusement, Philippe Vallibous décède quelques années seulement après la sauvegarde de ce précieux patrimoine. Le choix de l’association se portera sur Thomas Lauwers, qui était venu remplacer le fermier alors malade. Thomas, formé en agriculture bio, était alors tombé sous le charme du lieu, convaincu du potentiel de ce projet nourricier, respectueux des humains et de la terre. En 1998, la ferme de Bierleux-Haut accueille en ses murs et sur ses terres, son nouveau gestionnaire.
Bien conscient d’avoir entre ses mains un patrimoine d’une grande richesse, Thomas met naturellement ses pas dans ceux de son prédécesseur : améliorer la terre, choyer les légumes, respecter la biodiversité,… tels sont ses objectifs.
Il développe actuellement un projet de maraîchage hautement diversifié ainsi qu’un élevage de chevaux de trait permettant de remplacer la mécanisation dépendante des ressources pétrolières. Par ailleurs, le lieu est également devenu « ferme-école », où se donnent chaque année des stages d’apprentissage de longue durée en agriculture paysanne.
Et Terre-en-vue, dans tout ça ?
Tout au long de ces nombreuses années, la petite et ambitieuse association s’est peu à peu essoufflée. Face à ce constat, les membres restants ont décidé que le temps était venu pour eux aussi, de céder le flambeau. C’est là que Terre-en-vue entre dans la danse : d’un commun accord, il a été décidé de transférer le patrimoine de Chante Terre - 2,8 hectares de terres agricoles - vers la fondation d’utilité publique de Terre-en-vue. Pour ainsi continuer à préserver, à long terme, le bien commun que représente ce beau domaine, intelligemment préservé depuis 20 ans grâce à Chante Terre.
Pour les terres nourricières de Bierleux-Haut, intégrer la fondation Terre-en-vue, c’est garantir à long terme leur fonction agricole, prolonger l’impulsion de Chante terre et rejoindre un mouvement plus vaste et dynamique qui soutient l’approche agroécologique. [Thomas]
La ferme-école de Bierleux-Haut a donc rejoint les projets soutenus par Terre-en-vue. Un projet aux multiples facettes - alliant transmission de savoir-faire, projet nourricier et conservation d’une grande biodiversité – que nous sommes désormais heureux de soutenir !