Fin juillet, l’équipe de Terre-en-vue s’est fortement mobilisée pour assurer une présence aux deux foires de Libramont : la grande foire au niveau politique et la petite foire paysanne au niveau citoyen.
Le vendredi 28 juillet, c’est la journée des inaugurations de la grande foire. D’abord la séance inaugurale dans le grand hall, avec un débat sur le thème de la foire : « l’agriculture, une histoire sans faim ? ». Apparemment, sans tenir compte des aléas climatiques et de la crise énergétique, nous devrions avoir assez de terres pour nous nourrir. Mais avec quelles terres ? Et qui aura accès à ces terres ? Quel.le.s agriculteur.rice.s ? Qui produiront quelle nourriture et comment ? La question n’est pas technique. Elle est surtout éminemment politique.
Et les ministres d’embrayer lors des inaugurations de leur stand, notamment le Ministre Willy Borsus sur son projet d’Agence des Terres wallonnes, qui permettra de centraliser la gestion des terres publiques et d’assurer un droit de préférence à la Wallonie en cas de vente de terres appartenant à d’autres propriétaires publics. Une petite avancée face à l’ampleur de la problématique de l’accès à la terre. Encore faudra-t-il donner à la Wallonie les moyens nécessaires pour pouvoir activer effectivement cet outil et préserver nos terres publiques.
Crédit : Céline Tellier
Enfin, l’inauguration du stand de la Fugea, sur lequel nous étions présents afin de rendre directement visible notre memorandum, que nous avons présenté lors de notre apéro le samedi midi. Au cœur de nos revendications : nos propositions pour soutenir la transmission des fermes, protéger effectivement nos terres nourricières et réguler le marché foncier. Avec un message percutant, décliné sur des ballons gonflés à l’hydrogène : « Laisser s’envoler le prix des terres ? C’est la faim », en écho au thème de la foire. Espérons que le message passe.
Samedi et dimanche, nous étions aussi présents à la petite foire paysanne, avec de nombreux.ses ambassadeur.rice.s, pour faire connaître Terre-en-vue et poursuivre les collectes de fonds autour des fermes de la région : les fermes Habaru, Nadir et Fonds du Buisson. Autre décor, autre ambiance, où convivialité et chaleur humaine sont au rendez-vous. Nous y retrouvons de vieux militant.e.s de l’agroécologie paysanne et plein de nouvelles recrues ! Un atelier sur le mémorandum permet aussi de riches échanges sur la problématique de l’accès à la terre. Encore et toujours !
Et nous avons remis le couvert début septembre, à la foire de Battice, dans la province de Liège. De quoi resserrer nos liens avec nos partenaires de la ceinture alimentaire liégeoise et le Ratav de Verviers, et présenter notre projet « Terres publiques ».